Traduction de 3 réunions sur le sujet :
Comment donner du sens à sa vie (Epitre aux Philippiens)
Conférences bibliques par Rainer Brockhaus
Traduction depuis les réunions
audio diffusées par
le site www.audioteaching.org
Frères et sœurs,
nous sommes réunis pour entendre la Parole de Dieu. Les questions que nous nous
posons dans la vie y trouvent leur réponse. Les hommes se sont toujours posés
des questions concernant le sens de leur vie, leur but à poursuivre. Cela est
certainement vrai pour les chrétiens. Il y a peut-être ici, quelqu’un ne
connait pas le Seigneur Jésus, ne croit pas en Lui, et cette question se pose à
lui avec sérieux : « pourquoi suis-je ici sur cette terre ? » Pour le
croyant, la réponse est simple : si nous voulons réellement obéir à la Parole
de Dieu et si nous nous soumettons à ses directives, nous avons la réponse.
Pendant ces trois
soirées, j’aimerais considérer ces questions : pourquoi est-ce que je vis ?
Quel est mon but ? Comment est-ce que je vis ? Dans quel état d’esprit ?
Qu’est-ce qui me donne la force de vivre une telle vie ? Puis, lors de la troisième
réunion, comment vaincre les obstacles dans ma vie et dans mon être intérieur
pour vivre réellement dans cet état d’esprit ? Je pense que celui qui connait
le Seigneur a déjà remarqué qu’il s’agit de l’état d’esprit du Seigneur
lui-même. Les croyants sont sur cette terre pour représenter le Seigneur Jésus,
pour être une lumière dans ce monde comme Lui l’a été. Il nous dit « vous êtes
la lumière du monde ».
Pour se diriger
dans le monde, il existe des instruments, une boussole par exemple. Lorsqu’un
capitaine se sert de sa boussole, il peut se maintenir dans la bonne direction
; s’il survient une tempête, l’aiguille peut parfois être secouée, mais elle
reviendra toujours vers un point précis. Il en est de même pour nous : malgré
les tempêtes, les difficultés, l’aiguille de la boussole se dirige toujours
vers cette seule personne, le Seigneur Jésus. S’Il est la boussole de notre
vie, nous nous maintiendrons dans la bonne direction et Il donnera la force
pour vaincre les difficultés.
L’apôtre Paul a
rencontré des difficultés, des peines de toute sorte dans sa vie et l’Esprit de
Dieu a pu l’employer pour nous faire part de ses expériences. Dans l’épitre aux
Philippiens que nous appelons parfois l’épitre de l’expérience, il les décrit
clairement. Nous n’allons pas lire toute l’épitre, mais j’aimerais considérer
quelques passages pour trouver les réponses aux questions que nous nous sommes
posées.
Lectures : Philippiens 1 v.1&2 ; Philippiens 1 v.9-11 ; Philippiens 1
v.18-23 ; Philippiens 2 v.1-11
Philippiens 1: 1 Paul et Timothée, esclaves de Jésus
Christ, à tous les saints dans le christ Jésus qui sont à Philippes, avec les
surveillants et les serviteurs : 2
Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ
!
Philippiens 1: 9 Et je demande ceci dans mes
prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute
intelligence, 10 pour que vous discerniez
les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas
jusqu’au jour de Christ, 11 étant
remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la
louange de Dieu.
Philippiens 1: 18 Quoi donc ? — Toutefois, de toute
manière, soit comme prétexte, soit en vérité, Christ est annoncé ; et en cela
je me réjouis et aussi je me réjouirai. 19
Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les
secours de l’Esprit de Jésus Christ, 20
selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais
qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié
dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. 21 Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; 22 mais si [je dois] vivre dans la
chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien
; 23 mais je suis pressé des deux
côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, car cela est de
beaucoup meilleur ; …
Philippiens 2: 1 Si donc il y a quelque consolation
en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si
quelque tendresse et quelques compassions, 2
rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même
amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. 3 Que rien ne se fasse par esprit de
parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre
supérieur à lui-même, 4 chacun ne
regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. 5 Qu’il y ait donc en vous cette pensée
qui a été aussi dans le christ Jésus, 6
lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être
égal à Dieu, 7 mais s’est anéanti
lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ;
8 et, étant trouvé en figure comme
un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et
à la mort de la croix. 9 C’est
pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom,
10 afin qu’au nom de Jésus se ploie
tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, 11 et que toute langue confesse que
Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Disons d’abord
quelques mots sur l’apôtre Paul et les Philippiens : dans les deux premiers
versets, il se présente comme esclave de Jésus Christ. Il aimait les
Philippiens, parce que ceux-ci aimaient le Seigneur et l’apôtre souligne
d’abord ce qui lui plaisait en eux, pourtant, la raison pour laquelle il leur écrivait,
et cela peut nous paraître étrange, n’apparait qu’au chapitre 4. L’apôtre,
conduit par l’Esprit de Dieu pose d’abord les fondements pour que ce qu’il veut
et doit dire soit bien compris et accepté. C’est la méthode de Dieu : Il
prépare les cœurs par des enseignements, des instructions pratiques pour
ensuite mettre le doigt sur le point qu’Il veut souligner, qui est alors
accepté.
Nous pouvons
apprendre de ceci pour notre comportement personnel et nos rapports entre
frères. Souvent, lorsque nous sommes préoccupés par un problème, nous «
enfonçons la porte » au lieu de laisser le Seigneur faire un travail dans les
cœurs par Sa parole et ainsi, le frère peut être touché pour ce qui devait être
dit. L’apôtre utilise cette méthode : dans le chapitre premier, il cite des
choses très positives sur le service des Philippiens pour le Seigneur, leur
attitude à son égard ; il leur parle de lui-même en toute humilité ainsi que de
deux autres serviteurs, Timothée et Epaphrodite pour leur présenter l’état
d’esprit du parfait serviteur dans le chapitre 2. Ce n’est pas un état
impossible à atteindre. Bien sûr, le Seigneur est inimitable, mais il y a des
frères qu’on peut imiter et dont on peut apprendre en voyant comment ils ont
suivi le Seigneur. Cela doit nous toucher aussi, car, au fond, l’apôtre nous
présente des personnes « normales » et veut nous montrer combien il est
souhaitable d’être dans cette disposition d’esprit et vivre fidèlement en
imitant le Seigneur.
« Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ »
(v.1) : il utilise souvent cette expression « esclave », ce qui signifie que
l’on a été acheté. Un esclave était à l’entière disposition de son maître et
n’avait aucune volonté propre. C’est très beau quand on y ajoute à ce terme « de Jésus Christ ». C’est un esclavage
avec lequel le croyant est complètement d’accord, puisqu’il connait son
Seigneur. Ce n’était pas toujours le cas dans l’antiquité, car il y avait bien
des maitres qui n’étaient pas bienveillants avec leurs esclaves et pourtant ils
devaient faire ce qui leur était demandé.
Cela me rappelle
le passage d’Exode concernant le serviteur hébreux qui pouvait sortir libre
après avoir servi six ans. Il avait une femme et des enfants qui appartenait à
son maître et disait « j’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux
pas sortir libre ». Alors, son oreille était percée par un poinçon et il
restait serviteur à toujours. C’est le modèle du serviteur tel que Dieu se le
présentait, comme le Seigneur Jésus l’a montré dans sa vie et comme nous
devrions l’être. Un esclave de Jésus Christ doit avoir cette attitude.
Deutéronome dit de ce serviteur « quand il se sentira bien auprès de toi ».
Nous sentons-nous bien près du Seigneur ? Aimons-nous Sa présence ? L’apôtre
ressentait cela dans son cœur, il n’y a pas de meilleure place qu’auprès du
Seigneur, rien de plus heureux que de servir un tel maître.
1 Corinthiens 6
verset 20 nous dit : « vous avez été
achetés à prix, glorifiez donc Dieu dans votre corps ». Pensons-nous qu’un
prix élevé a été payé pour nous ? Cela touche-t-il nos cœurs pour suivre
volontairement celui qui nous a tant aimés et a payé un pareil prix ?
L’apôtre envoie
cette épitre « à tous les saints qui sont
à Philippes avec les surveillants et les serviteurs » : elle n’est donc pas
adressée à une assemblée en tant que telle, mais à des individus et puisque
c’est la parole de Dieu, nous pouvons nous l’appliquer à nous-mêmes. Elle
s’adresse à chacun de nous, personnellement, chers frères et sœurs, car
esclaves et fidèles témoins, nous le sommes comme individus, nous ne pouvons
pas nous réfugier derrière un ensemble. Le Seigneur s’est livré pour chacun de
nous individuellement, chacun a été acheté personnellement. L’apôtre dit dans
Galates 2 verset 20 « le Fils de Dieu M’a
aimé et s’est livré pour moi ». Cela signifie qu’Il a donné sa vie à Golgotha pour me
sauver, même si personne d’autre n’avait
cru. Il cite les serviteurs et les surveillants à part, non pas pour les mettre
au-dessus des autres, mais parce qu’ils ont une certaine responsabilité. Il n’y
a donc pas de hiérarchie parmi les croyants, l’un n’est pas supérieur à un
autre. Il y en a bien certains qui sont plus fidèles que d’autres, mais cela
dépend de moi si je suis fidèle ou non. Il y a aussi des croyants auxquels Dieu
a donné certains dons, ce sont des dons de grâce et celui qui a reçu un tel don
a aussi une responsabilité qui y est liée, parfois plus importante pour l’un
que pour l’autre comme ici pour le surveillant. Nous comprenons bien que la
responsabilité d’un père est plus grande que celle d’un enfant, mais
l’important est de l’assumer là où Dieu nous a placés.
Dans le premier
chapitre, l’apôtre leur présente plusieurs caractères d’une vie de fidélité et
de marche à la suite du Seigneur.
« Je rends grâce à mon Dieu pour tout le
souvenir que j’ai de vous » (v.3) : celui qui connait le Seigneur comme son
sauveur sera toujours reconnaissant. Le sommes-nous dans la vie pratique ? « Soyez reconnaissants » lisons-nous dans
Colossiens 3, c’est un caractère d’un vrai christianisme alors que dans le
monde, ce n’est pas souvent le cas. Sommes-nous reconnaissants, même pour des
choses qui nous semblent difficiles à accepter. Elles nous viennent de notre
Seigneur. Etre reconnaissant pour une maladie ? Peut-être qu’elle nous a
poussés à crier plus instamment au Seigneur, à être plus dépendant de Lui et
après l’épreuve, nous pourrons dire que nous n’aurions pas voulu manquer ce
temps où l’on s’est senti complètement rejeté sur Lui, entre ses mains alors
qu’on était sans ressources. C’est une expérience que tous devraient connaître.
« … faisant toujours des supplications pour
vous tous » (v.4) : Les prières et supplications sont aussi importantes
dans notre vie de croyant. Nous avons nos prières personnelles dans notre
privé, j’espère que vous le faites tous, jeunes et vieux, le matin et le soir ;
c’est important de nous confier au Seigneur, nous avons tellement besoin d’être
gardés dans ce monde. Si nous partons au travail sans avoir prié, cela ne va
pas. Bien sûr qu’Il peut nous garder, mais Il aime entendre que nous désirons
dépendre de Lui et Lui être fidèles.
Mais il y a aussi
la prière dans l’assemblée, les supplications pour tous les hommes dont parle
l’apôtre dans 1 Timothée 2, mais ici il priait pour que les Philippiens soient
bénis spirituellement, pour que leur connaissance du Seigneur s’accroisse.
Prions-nous aussi dans cet esprit quand nous venons à la réunion de prières,
l’œuvre du Seigneur pour la propagation de l’évangile chez nous ou au loin,
tout cela est juste, mais avoir le souci de l’assemblée locale pour que les
frères et sœurs croissent de plus en plus dans la connaissance du Seigneur,
qu’ils soient fortifiés dans leur cœur, c’est ce que le Seigneur veut produire.
Nous avons lu dans le chapitre 4 de l’épitre aux Ephésiens que le Seigneur a
donné des dons d’évangéliste, de pasteur et docteur pour l’édification du corps
de Christ, pour que nous croissions jusqu’à la stature de la plénitude de Christ.
En sommes-nous arrivés là ? Est-ce ce genre de prières que nous avons sur le
cœur ? Bien sûr, nous pouvons prier pour bien d’autres choses encore, mais les
maladies de l’un ou l’autre frère ou sœur ne sont pas les priorités, elles en
font partie et peut-être spécialement si l’œuvre du Seigneur progresse par la
guérison du frère, mais les priorités sont les prières qui ont en vue
l’accroissement spirituel des frères et sœurs.
«… à cause de la part que vous prenez à l’évangile
depuis le premier jour »
(v.5) : c’est aussi un point important de notre vie de croyant. Participer à
l’évangile sous plusieurs aspects : d’abord prier et je pense que nous le
faisons certainement, nous avons à cœur le salut des âmes et que le travail
pour le Seigneur porte plus de fruit, qu’il y ait plus de pécheurs sauvés qui
Le louent et L’honorent. Cette participation est très importante et de plus,
nous pouvons aussi aider matériellement. C’est ce qui est souligné à la fin du
chapitre. Ils avaient combattu ensemble ( v.27), peut-être par la prière,
peut-être aussi en amenant des âmes pour qu’elles entendent l’évangile ou en
étant des témoins fidèles. Je pense parfois à nos jeunes frères et sœurs qui
s’occupent du stand biblique ; prions-nous pour eux, que le Seigneur leur donne
la parole à propos ?
« … conduisez-vous d’une manière digne de
l’évangile » (v.27). Ici, il s’agit du comportement général. Un jeune homme distribue des traités en ville
et son intime ami s’étonne de le voir là, parce que son comportement habituel
ne correspondait pas. J’ai eu des élèves croyants qui distribuaient des
invitations pour des réunions et m’en suis étonné, parce que leur comportement
en classe était bien différent. En marchant d’une manière digne de l’évangile,
on peut transmettre clairement la bonne nouvelle du salut.
« … il vous a été gratuitement donné … de
souffrir pour lui » (v.29) : non seulement combattre mais aussi souffrir,
nous en reparlerons au cours de ces soirées Aujourd’hui, le Seigneur n’est pas
le grand personnage dans ce monde dont on aime parler. Il est toujours le
méprisé, celui dont on ne veut rien savoir. Cela ne nous fait-il rien
d’entendre des conversations légères et moqueuses concernant notre Seigneur ?
Parfois, on fait bien de le dire aux collègues ou de s’en aller, on se sent
exclu, mis de côté, car confesser le Seigneur apporte de la souffrance. Ici le
verset dit : « il vous est gratuitement
donné … de souffrir pour Lui ». Oui, c’est un don. Un jour, quand nous
serons devant le Seigneur, Il nous dira « dans cette circonstance que tu as
peut-être oubliée, tu as souffert pour moi ». Le Seigneur sait et cela réjouit
son cœur de voir que nous prenons position pour Lui.
L’apôtre Paul
leur présente ce qu’est la consécration d’un chrétien fidèle. Au milieu du
chapitre (v.20) il leur parle de son service, il sait qu’il ne sera confus en
rien, mais avec toute hardiesse, Christ sera magnifié dans son corps, soit par
la vie, soit par la mort. Il désire être à l’entière disposition de son
Seigneur, car pour lui, vivre, c’est Christ et mourir, un gain. Même dans la
mort, il désire Le glorifier. Vivre sur la terre, pour l’apôtre, c’est Christ.
Et pour nous ? Il y a tant de choses dans le monde pour lesquelles on sacrifie
tout ; certains vivent pour la famille, pour le sport,… Un jeune homme qui
était dans de grandes difficultés vint me demander de l’aide ; il voulait au
moins avoir quelque chose de la vie. Je ne pouvais que lui présenter le
Seigneur Jésus, car avec une telle personne, on a la vie. Il veut et peut
remplir notre vie.
Passons
maintenant au chapitre 2.
« Si donc, il y a quelque consolation en
Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si
quelque tendresse et quelques compassions » (v.1) : l’apôtre veut remercier
les Philippiens pour le don qu’ils lui avaient envoyé. Il avait un cœur très
large pour eux et leur dit avec toute délicatesse combien il avait apprécié ce
don. Il y a quelque consolation en Christ, et lui, l’apôtre qui était en prison
à Rome avait été consolé par la part qu’ils avaient prise en envoyant ce don.
Il avait éprouvé leur amour, pas seulement en paroles, mais pratiquement. Ils
avaient conscience de l’état misérable dans lequel l’apôtre se trouvait,
quoiqu’il ne se plaignait pas. Ils avaient une même pensée générée par
l’Esprit. Quand nous utilisons l’expression « avoir communion avec le Seigneur
» cela signifie que l’on a une même part, un même objet avec Lui. Les
Philippiens avaient montré tout cela, mais l’apôtre a encore quelque chose à
leur demander : « rendez ma joie accomplie
en ceci que vous ayez un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une
seule et même chose. » (v.2) Il
introduit ce pourquoi il leur écrivait, car il y avait de la discorde parmi eux
(chapitre 4). Rendez ma joie accomplie en étant d’une même pensée, notre pensée
détermine notre comportement intérieur. En ayant une même pensée, il n’y aura
pas de discorde. Il leur demande d’avoir un même amour, celui que le Seigneur avait et d’être d’un même
sentiment, c’est le même mot grec que dans symphonie, c’est-à-dire harmonie de
ton, harmonie dans les sentiments intérieurs. Si nous prenons cette image, nous
savons que la symphonie est jouée par une série d’instruments. Pour qu’il y ait
harmonie, il faut connaître les notes et suivre les instructions du chef d’orchestre,
car si le flutiste est distrait et le violoniste fait attention aux indications
du chef, il y a des sons discordants et l’harmonie est rompue. L’harmonie vient
donc de ce que nous nous tenions
ensemble aux notes (la parole de Dieu) et le regard fixé sur celui qui dirige,
le Seigneur. C’est une image pour nous faire comprendre comment nous pouvons
tous être d’un même sentiment.
Quand il n’y a
pas un même sentiment dans une assemblée, que se passe-t-il ? Un frère dit
oui, un autre non, un troisième je ne
sais pas. Que faire ? Se mettre à genoux et implorer le Seigneur pour qu’Il
nous montre les « notes » pour reprendre l’image et regarder à Lui. Si c’est
Lui qui dirige, il y aura un même sentiment.
« Que rien ne se fasse par esprit de parti ou
par vaine gloire » (v.3) : l’apôtre sait que la chair en nous se manifeste
par un esprit de parti, on pense à son propre intérêt, on veut faire triompher
sa pensée et ainsi la discorde est amenée. Et la vaine gloire, cela peut-il se
trouver parmi nous ? Il y a des exemples dans la parole : il y a des frères et
sœurs très pieux dont nous admirons la piété, ils sont reconnus par les autres.
Si je veux paraître pieux pour être loué, c’est faire comme les pharisiens que
le Seigneur dénonçait, il n’y a rien de vrai, sauf que l’on veut paraître.
Pensons aussi à Ananias et Sapphira, ils avaient vendu leur terre et voulaient
montrer combien ils étaient généreux et ont fait comme s’ils avaient donné
toute la somme pour paraître pieux parmi les frères et sœurs. Mensonge,
hypocrisie, vaine gloire, est-ce-que cela ne se voit pas aussi chez nous ?
« … mais que dans l’humilité, l’un estime
l’autre supérieur à lui-même, ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun
aussi à ce qui est aux autres. » (v.4) On dit souvent que nous devons
apprendre l’humilité. Mais nous ne pouvons l’apprendre que du Seigneur, Il
était humble de cœur. Que nous ayons tous le souhait de l’être, alors on
estimera l’autre supérieur. L’humilité est prête à voir ce que le Seigneur a
produit chez les autres. Etre humble pour un croyant aujourd’hui, c’est avoir
conscience qu’il est un objet de grâce. Plus nous réaliserons que nous ne
vivons que par grâce, nous sommes sauvés par la grâce, c’est par grâce que nous
avons eu des parents qui nous ont conduits au Seigneur, nous avons été gardés
de bien des pièges par grâce, nous ne pouvons donc pas nous vanter et ainsi
nous devenons humbles. Et nous n’avons pas besoin d’attendre d’être vieux ; il
y a un cantique hollandais rédigé par quelqu’un qui s’en est allé à l’âge de 25
ans : « rends-nous doux, humble et bon,
apprends-nous à porter ton joug paisiblement dans nos cœurs, que ta personne
remplisse les cœurs et les esprits pour que ta paix habite en nous, alors nous
pouvons avancer sans peur. Seigneur, que ton image glorieuse soit devant nos
yeux pour que nos cœurs battent sans partage pour toi. »
« … chacun ne regardant pas à ce qui est à
lui, mais à ce qui est aux autres » (v.4) : c’est reconnaître ce que le
Seigneur a produit chez l’autre. Il est l’objet de l’amour du Seigneur, de Sa
grâce comme moi, je l’aime et le respecte parce qu’il appartient au Seigneur.
Chers frères et sœurs, si j’avais toujours cette pensée, même sur le frère qui
ne m’est pas sympathique par son caractère, il est aimé du Seigneur donc précieux
aussi pour moi et un jour au ciel, nous louerons ensemble le Seigneur. C’est
cela qui nous lie les uns aux autres. Et peut-être déjà sur la terre, nous
adorons ensemble le Seigneur. Aurais-je alors des mauvais sentiments à son
égard ?
Et maintenant,
nous abordons l’exemple suprême de l’humilité : le vrai serviteur parfait. « qu’il y ait donc en vous cette pensée qui
a été dans le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé
comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant
la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et étant trouvé
en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant
jusqu’à la mort et à la mort de la croix. » (v.5 à 8) Il était en
forme de Dieu c’est-à-dire il était Dieu et a fait le contraire d’Adam qui
voulait être comme Dieu : « au jour
où tu en mangeras, tu seras comme Dieu, connaissant le bien et le mal ».
Adam a écouté la voix de l’Ennemi, et ce désir d’être comme Dieu est monté dans
son cœur. Le Seigneur a fait le chemin inverse et a montré ce que c’était
l’humilité. Il est devenu homme et s’est abaissé. Etant lui-même Dieu, qui est
tout, il s’est complètement dépouillé pour n’être rien. Il a pris la forme
d’esclave ; comme il était en forme de Dieu, vrai Dieu, il est devenu vrai
serviteur.
Etant fait à la
ressemblance des hommes : la parole est précise ; il n’est pas dit identique,
ce qui voudrait dire qu’il aurait aussi participé à tout ce que nous sommes
comme hommes pécheurs. Chez lui, ce n’est pas le cas, c’est pourquoi l’apôtre
utilise l’expression ressemblance des hommes. On retrouve la même pensée dans
Hébreux 2 verset 14 « puis donc que les enfants
ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé ».
Il y a pris part d’une manière approchante, il est devenu homme, mais sans
péché.
Il a été trouvé
en figure comme un homme ; on l’a vu marcher sur la terre dépendant de Dieu, il
ne faisait rien sans demander la volonté de Dieu. Il s’est abaissé lui-même,
étant devenu obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix. Il a appris
l’obéissance par les choses qu’il a souffertes (Hébreux 5). Les enfants doivent
apprendre l’obéissance par l’expérience, s’ils n’obéissent pas, ils sont punis.
Mais le Seigneur a appris ce que c’est que l’obéissance. Comme Dieu, il n’avait
pas à obéir, c’était lui qui commandait. Mais il a obéi parce que la volonté de
Dieu était qu’il aille jusqu’à la mort de la croix. « A cause de ceci, le Père m’aime, c’est que moi, je laisse ma vie, afin
que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, je la laisse de moi-même, j’ai reçu
ce commandement de mon Père » (Jean 10,17). Il a toujours été obéissant
pendant sa vie sur la terre, dans les plus petites circonstances du chemin, il
a toujours accompli les pensées de Dieu pour Le glorifier.
Dieu souhaite que
nous soyons obéissants, le Seigneur a droit à ce que nous lui obéissions. Quand
nous paraitrons devant Dieu, chacun sera jugé selon ses actes, soit bien, soit
mal. Mais qu’est-ce que le bien ? Pas ce que les hommes pensent. Faire le bien,
c’est obéir. Méditons cette pensée : le Seigneur nous jugera d’après notre
obéissance et notre récompense sera donnée sur base de l’obéissance.
« Dieu
l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom » (v.9) Ce soir,
nous terminerons avec cette pensée de l’obéissance parfaite et absolue du
Seigneur.
Le thème de cette 2ème
réunion concerne aussi le sens donné
à notre vie.
Pour quoi
vivons-nous ? C’est la question qui nous a occupé hier soir et elle doit nous
occuper constamment, car nous avons à prendre des décisions tous les jours. Si
nous ne les prenons pas en accord et correctement avec cette question, à savoir
« dans quel but ou plus précisément pour qui vivons-nous ? », alors nous
prenons de mauvaises décisions, c’est d’ailleurs ce que le Seigneur veut nous
garder.
Nous avons chanté
ce cantique : « C’est pour Toi seul que
doit être ma vie et tout ce que j’ai, parce que Tu m’as acquis à la croix et
m’as délivré du péché et de la mort. Oui, ce que je suis, je le suis pour Toi.
». L’auteur de ces lignes exprime un souhait : que notre vie soit uniquement
consacrée au Seigneur. C’est un grand témoignage, mais nous pouvons nous
demander s’il en est bien ainsi. Quant à ce que je suis par le Seigneur, nous
pouvons l’affirmer, car Il en est le garant ; ce qu’Il a fait de nous dans Son
amour. Ce que nous possédons en Lui et par Lui est ferme. Mais nous avons
toujours à nous demander si, dans la pratique notre vie correspond à cette
position. C’est ce que nous avons considéré hier. L’apôtre place devant nos
yeux des modèles pour que nous puissions plaire au Seigneur, tout d’abord le
Seigneur Jésus lui-même, quelles pensées, quelle attitude Il avait dans Sa vie
sur la terre.
Je voudrai encore
considérer deux exemples que nous trouvons à la fin de ce 2ème
chapitre.
Lectures : Philippiens 2 versets 19 à 22
Philippiens 2 : 19
Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi
aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; 20 car je n’ai personne qui soit animé
d’un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce
qui vous concerne ; 21 parce que
tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. 22 Mais vous savez qu’il a été connu à
l’épreuve, savoir qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant sert
son père.
Philippiens 2 : 25
mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Epaphrodite mon frère, mon
compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, …
Philippiens 2 : 29
Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels
hommes; 30 car, pour l’œuvre, il a
été proche de la mort, …
L’apôtre est prisonnier
à Rome, donc privé de liberté. Il peut cependant écrire des lettres, dont
celle-ci à ses chers Philippiens à qui il avait prêché l’évangile et étaient
devenus ses frères et sœurs en Christ. Ils savaient ce que c’était de suivre le
Seigneur, Actes 16 nous parle d’une persécution contre l’apôtre et ses
compagnons, jetés en prison, battus et mis aux fers. Les Philippiens
connaissaient ces circonstances et avaient bien compris qu’un tel chemin avait
des conséquences. Depuis sa prison de Rome, l’apôtre n’avait d’autre
possibilité de donner des nouvelles, que par ceux qui venaient le visiter par
amour et affection pour lui. Timothée était l’un d’eux. Il est d’ailleurs
appelé au début de l’épitre « esclave de
Jésus Christ ». Quel beau témoignage ! Pourrions-nous être désignés ainsi ?
Suis-je un esclave de Jésus Christ, entièrement à Sa disposition, faisant ce
qu’Il me demande ?
« … je n’ai personne qui soit animé d’un même
sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude à votre égard ».
Timothée a les mêmes sentiments c’est-à-dire la même attitude de cœur que
l’apôtre pour les Philippiens, il les aime et souhaite servir le Seigneur.
L’apôtre avait pris Timothée à Lystre et
à Iconium, il avait constaté qu’il avait du cœur pour le Seigneur et les frères
et sœurs. Maintenant, il est préoccupé pour les Philippiens. Est-ce aussi mon
cas ? Suis-je préoccupé dans mon cœur du bien de mes frères et sœurs ? Pas
seulement pour leurs besoins extérieurs, bien sûr il est important que nous
priions si un frère ou une sœur est malade, mais avons-nous aussi leur intérêt
spirituel ? Nous en avions déjà parlé hier, avoir de l’intérêt pour des frères
et sœurs qui travaillent pour le seigneur au loin, bien évidemment, mais tout
d’abord pour ceux qui nous sont les plus proches et c’est justement le plus
difficile. Nous y reviendrons encore.
« … tous cherchent leurs propres intérêts et
non pas ceux de Jésus Christ » (v.21) Quelle triste phrase! Chers frères et
sœurs, est-ce que je recherche ce qui m’intéresse, est-ce mon « moi »
qui se met à l’avant-plan, qui a la première place ? Tous cherchent leurs
propres intérêts, quelle tristesse en avait l’apôtre. Et ici, l’apôtre Paul,
devenu vieux peut parler d’un jeune
frère qui est près de lui, ayant les mêmes sentiments d’intérêt que l’apôtre
pour ces chers Philippiens. Quelle joie cela doit être encore aujourd’hui quand
un frère devenu vieux dans le service peut-être, dans le chemin avec le
Seigneur peut avoir à ses côtés un jeune frère, occupé du bien des frères et
sœurs, un vrai compagnon spirituel.
« … j’ai
estimé nécessaire de vous envoyer Epaphrodite, mon frère, mon compagnon d’œuvre
et mon compagnon d’armes … Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de
joie et honorez de tels hommes, car pour l’œuvre, il a été proche de la mort …
». (v.25, 29, 30)
Epaphrodite avait
été envoyé de Philippes pour apporter un don pour l’apôtre ; il s’était
acquitté fidèlement de sa mission et avait consolé l’apôtre. Paul l’appelle
d’abord « mon frère », c’était un
frère de l’assemblée de Philippes, « mon compagnon d’œuvre », il collaborait
à l’œuvre de Dieu. Etre collaborateur à l’œuvre de Dieu ne signifie pas
toujours de partir au loin, nous avons vu qu’il y a beaucoup de formes différentes pour
travailler à l’œuvre du Seigneur, et « mon
compagnon d’armes », c’est-à-dire qu’on participe ensemble au travail, au
combat, ce qui est plus difficile que de travailler seul, cela signifie le
retrait en arrière de soi-même pour travailler avec un autre. Aujourd’hui on
dit travailler dans un team. Nombre de gens travaillent très bien, mais seuls,
travailler en équipe, c’est voir le travail de l’autre et pouvoir y ajouter sa
part pour que le tout soit harmonieux et en bénédiction. Ce sont toutes ces
qualités qui sont placées devant nos yeux comme modèle. Au verset 26,
Epaphrodite se faisait du souci pour les Philippiens parce qu’ils avaient
entendu dire qu’il avait été malade, c’est la preuve d’une affection
réciproque. L’apôtre demande qu’on honore de tels hommes, car pour l’œuvre, il
avait été proche de la mort, il s’était sacrifié complètement. Réalisons-nous
que l’œuvre du Seigneur demande des sacrifices ? Sommes-nous allés jusqu’au
bout de nos possibilités ? Nous pouvons nous poser la question : suis-je
capable de me sacrifier pour le Seigneur en comptant sur les forces qu’Il me
donne ?
Passons maintenant
au chapitre 3
Lectures : Philippiens 3 versets 7 à 21
Philippiens 3 : 7
Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du
Christ, comme une perte. 8 Et je
regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence
de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la
perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, 9 et que je sois trouvé en lui, n’ayant
pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la
justice qui est de Dieu, moyennant la foi; 10
pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de
ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, 11 si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la
résurrection d’entre les morts. 12
Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection ;
mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le
Christ. 13 Frères, pour moi, je ne
pense pas moi-même l’avoir saisi ; 14
mais je fais une chose : oubliant les
choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je
cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. 15 Nous tous donc qui sommes parfaits,
ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela
aussi Dieu vous le révélera ; 16
cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le
même sentier.
17 Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et
portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez
en nous. 18 Car plusieurs marchent,
dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant,
qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, 19
dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est
dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. 20 Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons
le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, 21
qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa
gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes
choses.
C’est un paragraphe
très important. L’apôtre cite 6 choses qu’il a abandonnées et celles qu’il
poursuit maintenant. Il pouvait être fier de ses origines : Hébreu des Hébreux,
circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin,
pharisien, respectueux de la loi et sans reproche, mais quand il a rencontré le
Seigneur Jésus, tous ces avantages ne représentaient plus rien pour lui. Nous,
nous disons bien : « le Seigneur est pour moi le plus important », et
sous-entendu, « ceci ou cela compte quand même un peu ». Chez l’apôtre, c’était
radical, comme sa conversion avait été radicale, le cours de ses pensées était
complètement modifié. Avant, il s’était dressé contre ce Jésus de Nazareth, il
persécutait les croyants. Il était présent lorsqu’Etienne a été lapidé et a
entendu : « je vois le ciel ouvert et le
Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu ». Tous sont devenus furieux,
ont perdu toute dignité, déposent leurs vêtements aux pieds de Saul de Tarse et
lapident Etienne. Il pensait comme eux, persuadé qu’Etienne blasphémait. Mais
sur le chemin de Damas, il rencontre cette lumière, il entend cette voix « je suis Jésus que tu persécutes ». Nous
connaissons le récit de sa conversion (Actes 9). Dès lors, il annonce le
contraire de ce qu’il proclamait auparavant, il est maintenant entièrement du
côté de ce Nazaréen qui est devenu son Sauveur et dont l’excellence de la
connaissance est devenue primordiale pour lui. C’est pourquoi, il écrit : « ce qui pour moi était un gain, je le regarde
comme une perte à cause du Christ, et je les estime comme des ordures ».
Non pas qu’elles ont moins d’importance, elles ne signifient plus rien pour
lui.
Nous, nous pouvons
estimer certaines choses très haut, puis ayant un peu moins de valeur et
ensuite comme rien, mais peut-on aller encore plus loin ? Pour l’apôtre, ce
sont des ordures à cause de Christ. Il veut gagner Christ, obtenir, non pas sa
justice qu’il avait par la loi, mais la justice par la foi, par grâce. L’homme
aime se confier en sa propre justice, l’incrédule a du mal à accepter la
grâce, il estime qu’il n’est pas aussi
incapable que cela. C’est l’attitude de beaucoup qui se disent chrétiens.
Accepter la grâce, c’est au fond accepter sa condamnation, admettre que l’on a
besoin de quelque chose que l’on n’a pas et c’est humiliant. C’est renoncer au
respect de soi-même. L’apôtre était conscient que tout dans sa vie était un don
de la grâce de Dieu. Et nous aussi, nous devons en arriver là, cela nous
humilie, mais c’est très bon pour nous.
« … pour le connaître, lui et la puissance de
la résurrection et la communion de ses souffrances » (v.10) En effet, la
puissance divine s’est manifestée dans la résurrection du Seigneur. Nous lisons
dans Ephésiens 1 que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. C’est le côté de
Dieu, mais d’autre part, nous lisons aussi que comme Fils de Dieu, il est
ressuscité par Sa propre puissance. L’apôtre désire connaître cette puissance
de résurrection ; il l’a connaitra et nous aussi.
La communion de ses
souffrances : pas les souffrances de la croix, quand le Seigneur portait nos
péchés, mais souffrir en tant que le méprisé, le rejeté. L’apôtre voulait être
rejeté du monde comme le Seigneur et connaître cela avec Lui. La question se
pose pour moi : est-ce que je veux aussi connaître la communion de ses
souffrances ? Juste avant, il est question de la puissance de résurrection ;
c’est très beau, car c’est impossible de par nous-mêmes, la force vient de Lui.
« … étant rendu conforme à sa mort, si en
quelque manière je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts » :
rendu conforme à sa mort, oui, il voulait aller jusque-là, si il y était
conduit dans son service et son dévouement pour le Seigneur, donc passer par le
martyre. L’apôtre est-il un modèle pour nous? Serais-je prêt à laisser ma vie
pour le Seigneur si cela devait être le cas ? Au temps des persécutions des
chrétiens, la question a été posée : on recule devant cette alternative, mais
le fidèle sait qu’au moment même, le Seigneur donne la force. Nous ne
connaissons pas l’avenir, mais actuellement, il y a encore des pays où les
croyants sont persécutés et s’ils devaient payer de leur vie leur foi au
Seigneur, nous pouvons compter sur le Seigneur qu’Il leur donnera la force pour
traverser cette épreuve. Combien de martyrs l’ont expérimenté ! Mais cela
suppose un engagement de cœur comme chez l’apôtre. Cela ne signifie pas
toujours que nous ayons à donner notre vie, mais serais-je prêt par dévouement pour
le Seigneur à renoncer à certains agréments auxquels je tiens ?
« … si je puis parvenir à la résurrection
d’entre les morts » (v.11). Les croyants attendent une résurrection d’entre
les morts, c’est-à-dire qu’ils ressusciteront avant les incrédules qui
resteront dans les tombeaux jusqu’à la résurrection des morts pour le jugement.
Quand un croyant meurt, son âme et son esprit vont auprès du Seigneur dans le
paradis, tandis que son corps est déposé en terre. A la résurrection, nous
recevons un corps nouveau, un corps de gloire propre pour le ciel. Il est donc
différent de notre corps actuel. Beaucoup souffrent dans leur corps
aujourd’hui, on est faible, malade, l’un peut-être plus que l’autre, mais
sommes-nous prêts à devenir vieux, à accepter les infirmités en pensant à notre
corps de résurrection ou est-ce que je cherche à y remédier ? C’est de
nouveau une question d’attitude ! Permettez-moi cette pensée pratique, car
dans mon entourage, il y a bien des croyants qui essayent d’effacer les rides
pour que le processus de vieillissement soit moins visible. Combien de sœurs ne
veulent pas avoir des cheveux gris et les teignent pour ne pas paraître aussi
vieilles. Sommes-nous mécontents de la dégénérescence de notre corps ?
Mais acceptons de Sa main ce que Dieu permet. Il sait pourquoi Il nous fait
passer par les maladies, la faiblesse. Il fait concourir toutes choses pour
notre bien, pour nous amener dans Sa proximité. A la résurrection, tout ce pour
quoi nous gémissons prendra fin, acceptons donc avec reconnaissance ce qu’Il
nous dispense. Même si cela s’oppose à ce qui nous est naturel, le Seigneur a
un but, celui de nous bénir.
« … non que j’ai déjà reçu le prix ou que je
sois parvenu à la perfection » (v.12). C’est une consolation, car en
considérant comment l’apôtre voyait les choses, pensant à notre attitude, bien
différente de la sienne, nous pourrions être découragés. Mais il nous dit qu’il
n’est pas parvenu à la perfection, mais poursuit, cherchant à le saisir. Il
consacre toute son énergie pour le saisir. Nous pouvons imaginer ce mouvement
comme quand on cherche à atteindre un objet un peu trop éloigné, le bras
s’étend plus loin. L’apôtre a été saisi un jour par Christ et déploie
maintenant toute son énergie pour le posséder. Ne sommes-nous pas touchés de
voir comment le Seigneur marchait sur cette terre, comment Il agissait ? Si
nous pensons à la veuve de Naïn, quelle miséricorde, quel amour envers cette
pauvre veuve qui n’avait que ce fils.
« … je fais une chose : oubliant les choses
qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours
droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus.
» (v.14) Quatre verbes sont utilisés ici : oubliant, l’apôtre oubliait des
choses de valeur, nous, nous oublions volontiers ce qui n’est pas très
agréable, nous retenons ce que nous avons réussi. Oublions les choses qui sont
derrière et tendons vers celles qui sont devant, regardant vers le but, le prix
de l’appel céleste. L’apôtre court droit au but, il poursuit. Pour atteindre le
but, les pensées sont concentrées sur le but, on dépense toute son énergie,
sans détourner son regard du prix de l’appel, c’est-à-dire de Christ. Si le
Seigneur est devant nos yeux, tout le reste perd de sa valeur.
Il y a donc un prix
à gagner : le prix de l’appel céleste. L’apôtre savait qu’il avait été appelé à
être un jour près du Seigneur. C’est là notre véritable appel. Un croyant n’est
pas appelé à jouer un rôle ici-bas, il doit agir pour son maître, pour le
glorifier. Dans la prédication de
l’évangile, il y a deux aspects: que des âmes échappent à Satan et soient
sauvées, et ainsi qu’il y ait plus de croyants au ciel, louant le Seigneur,
L’entourant comme une famille de sacrificateurs et qu’ainsi les fruits du
travail de son âme soient d’autant plus nombreux. Pensons à tous ces enfants
que l’on ne veut pas aujourd’hui et pourtant il nous est dit : par la bouche de
ceux qui tètent j’ai établi ma louange.
« … nous
tous qui sommes parfaits, ayons ce sentiment et si en quelque chose vous
avez un autre sentiment » (v.15). Il s’agit de notre attitude intérieure,
parfait c’est-à-dire adulte dans la compréhension. Et pour y parvenir, il faut
ce dévouement pour le Seigneur. Il peut donc avoir des différences et
j’aimerais montrer ceci par un exemple : il est possible que des croyants
mettent au premier plan leur activité dans la prédication de l’évangile. C’est
très bien de vouloir travailler à l’œuvre du Seigneur, mais être mû en pensant
d’abord à la personne du Seigneur est une attitude meilleure. Quand David a dû
fuir de Jérusalem devant son fils Absalom, Joab le chef de l’armée n’a pas tenu
compte du désir du roi d’épargner la vie d’Absalom et l’a tué. Il faut
maintenant porter la nouvelle à David et il mande le Cushite
de lui dire que les ennemis du roi sont vaincus et qu’Absalom est mort. Il
rapporte les faits. Akhimaats, fils de Tsadok veut aussi courir vers David, mais il veut préparer
le roi à recevoir cette triste nouvelle, car il savait que David avait demandé
d’épargner le jeune homme. Cela illustre la différence que nous avons ici. Si
vous avez un autre sentiment, ce n’est pas forcément un reproche, mais vous
n’êtes pas encore arrivés au point où le regard n’est fixé que sur le Seigneur.
« Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères
et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous
avez en nous » (v.17). Dans d’autres passages, l’apôtre demande aux
croyants d’être ses imitateurs comme il l’est de Christ. Ici, il s’agit du
dévouement pour Christ, de Le poursuivre, cherchant à l’atteindre, il se
consacre entièrement à son maître, mais il ne veut pas se présenter comme le
serviteur modèle du Seigneur, il y a d’autres frères à imiter, ceux qui
marchent en suivant le modèle que vous avez en nous.
Puis, il en vient à
un autre groupe « … ceux qui marchent,
dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis en pleurant, qu’ils
sont ennemis de la croix de Christ » (v.18). Trois groupes nous sont donc
présentés : les parfaits, ceux qui ont un autre sentiment et les ennemis de la
croix de Christ. Les deux premiers sont de vrais croyants, le troisième, des
chrétiens de nom. Ces derniers ne sont pas ennemis de Christ, c’est-à-dire
ouvertement contre Christ, mais ennemis de la croix de Christ ; ils ne nient
pas que le Christ ait été un modèle, un grand bienfaiteur de l’humanité. Mais
qu’Il ait été rejeté de cette terre, qu’Il ait dû mourir sur la croix pour
sauver l’homme pécheur, cela, ils n’en veulent pas. Car la croix amène des
conséquences : subir l’opprobre de ce rejet. Or nous savons que la croix est la
condamnation de notre état de péché, le Dieu juste et saint a prononcé le
jugement qui a atteint le Seigneur à notre place. Les ennemis de la croix de
Christ ne veulent pas accepter cela. Leur fin est la perdition, leur dieu, leur
ventre, la gloire est dans leur honte (v.19). Ils portent le nom de chrétien,
mais recherchent leur satisfaction, ils veulent obtenir la reconnaissance, la
gloire ici-bas.
Quand un croyant
recherche la gloire de ce monde, c’est au fond une honte pour lui. Pourquoi ?
Cette terre a crucifié, rejeté notre Seigneur et si un croyant est honoré par
ceux qui sont opposés au Seigneur, c’est une honte pour lui. Comment
pourrais-je accepter honneur de ceux qui haïssent mon maître ?
A quel groupe
appartenons-nous ? A celui qui a ses pensées aux choses terrestres ?
Pourrais-je moi aussi adopter l’attitude de ces chrétiens de nom, vivre pour
mon plaisir, rechercher l’honneur dans ce monde ? Ce serait pour moi une honte.
Si je marche dans un tel chemin, il est temps de faire demi-tour. Si
j’appartiens plutôt au deuxième, le Seigneur veut me montrer quelque chose de
plus excellent « … cela aussi Dieu vous
le révélera » (v.15). En étant sincère, droit devant Lui, on peut apprendre
et réaliser que Dieu a toujours en vue la personne de son Fils, Il deviendra
toujours plus grand à nos yeux. Le Père se réjouit de ce que son Fils est
honoré et aujourd’hui ce sont les croyants qui peuvent honorer le Seigneur sur
cette terre. Le Seigneur peut faire que nous croissions dans sa connaissance.
Mais si nous
faisons partie du premier groupe, ne méprisons pas les autres, ne pensons pas
que nous avons plus de connaissance qu’eux, car nous sommes engagés dans le
même chemin (v.16), nous pouvons fouler les mêmes traces, le regard fixé sur Sa
personne ou plus sur le travail pour Lui, mais dans le même chemin. Et le
troisième groupe dont la fin est la perdition, qu’en dit l’apôtre ? « … je le dis même en pleurant » : il était
triste pour eux, car ils allaient à la perdition, mais aussi pour le
Seigneur : ils portent la livrée de Christ et en réalité ce sont des
ennemis. Ressentons-nous aussi cela ? Tout d’abord, penser au Seigneur dont le
nom est déshonoré et aussi à toutes ces personnes qui seront perdues.
J’espère que
personne ici n’appartient au troisième groupe. Si jamais c’était le cas,
tournez-vous vers le Seigneur, repentez-vous reconnaissant votre culpabilité.
Il n’y a pas d’autre chemin pour passer dans les autres groupes. Encore cette
question : lequel de ces groupes prenons-nous comme modèle? Le troisième, vivre
pour le plaisir, est-ce que je me comporte comme les gens qui m’entourent, mes
intérêts sont-ils les mêmes qu’eux ou en ai-je d’autres ? Ils ont leurs pensées
aux choses terrestres ; ils veulent bien vivre, se trouver bien ici sur la
terre et ne s’intéressent pas à autre chose.
En contraste avec
cela, l’apôtre rappelle aux Philippiens : « …
notre bourgeoisie est dans les cieux » (v.20). Nous vivons sur la terre et
pouvons rendre témoignage pour notre maître et vivre déjà maintenant pour Lui,
car notre patrie est dans les cieux, tous nos trésors se trouvent là d’où nous
attendons une personne qui va venir nous chercher.
Pourquoi ce mot
« cieux » est-il toujours au pluriel ? Nous pouvons distinguer un
premier ciel que nous pouvons voir, le ciel bleu, les nuages ; le deuxième,
c’est le monde des étoiles et ce qui est autour de la terre, dont nous pouvons
apercevoir une partie avec un télescope. L’apôtre a été ravi dans le troisième
ciel, c’est le lieu du trône de Dieu, les anges y sont, même les anges déchus
et Satan qui a accès au trône de Dieu comme nous le lisons dans le livre de
Job. Ils y seront chassés, précipités sur la terre. Il y en a encore un quatrième
plus loin : c’est la maison du Père où nous serons introduits, nous y jouirons
de l’amour de Dieu pour ses enfants, c’est là notre patrie. Nous verrons celui
qui vient nous chercher pour nous prendre auprès de lui et nous introduire dans
cette atmosphère de la maison du Père. Comment sera le ciel ? Nous ne pouvons
pas nous le représenter réellement, mais nous savons une chose que le Seigneur
a dit lui-même : nous verrons sa gloire dans l’atmosphère de l’amour éternel du
Père pour le Fils et du Fils pour le Père et nous y serons associés, « tu les as aimés comme tu m’as aimé »
(Jean 17), impossible à se le représenter !
« … d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses » (v.20 et 21). Il transformera notre corps d’abaissement, à savoir, tout ce qui nous caractérise sur cette terre, la faiblesse avec ses infirmités, ses limites. Il le transformera en la conformité de son corps de gloire, un corps qui ne sera plus fatigué, convenant à cette gloire de la maison du Père pour y être pour toujours, un corps semblable à celui du Seigneur. Lui, cet Homme parfait, qui est déjà dans le ciel, et qui attend le moment d’avoir auprès de lui ces hommes qu’il a rendus parfaits, qu’il aime parfaitement et qui jouiront de sa gloire. Voyez-vous quel est le but placé devant nos yeux ? Pensons-y toujours plus et nous aurons alors la force pour marcher dans ce chemin avec nos regards tournés vers le ciel. Ma bourgeoisie est dans les cieux et étant encore sur cette terre, je peux montrer ce qu’il y a là-haut, où le Seigneur Jésus se trouve et d’où il va venir.
Lectures : Philippiens 4 versets 1 à 9
Philippiens 4 : 1
Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne,
demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. 2 Je supplie Evodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même
pensée dans le Seigneur. 3 Oui, je
te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu
avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre,
dont les noms sont dans le livre de vie.
4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le
dirai : réjouissez-vous. 5 Que votre
douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; 6 ne vous inquiétez de rien, mais, en
toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications
avec des actions de grâces ; 7 et la
paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos
pensées dans le christ Jésus.
8
Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont
vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont
pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne
renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses
occupent vos pensées : 9 ce que vous
avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le
Dieu de paix sera avec vous.
Le paragraphe
commence par « ainsi donc » et se
rattache à ce qui nous a occupé hier. L’apôtre
avait présenté trois groupes de croyants dont un en particulier qu’il
cite en pleurant, car ils sont ennemis de la croix de Christ ; l’apôtre ne les
méprise pas mais pleure à cause du déshonneur porté au nom du Seigneur.
D’autres ont leurs pensées aux choses terrestres.
Notre bourgeoisie
est céleste et non pas comme le peuple d’Israël auquel Dieu avait donné des
bénédictions terrestres, Il leur avait promis que si il gardait fidèlement Ses
commandements, il serait richement béni. Quant à nous, nos bénédictions sont
célestes, nous traversons la terre mais notre patrie est dans les cieux. Notre
cœur est-il dans le ciel ? Pensons-nous à notre patrie là-haut auprès du
Seigneur ? Nous réjouissons-nous de ce qu’Il va venir pour nous délivrer
de ce corps d’abaissement qui est soumis à la corruption. Quand Il viendra, Il
transformera les corps de ceux qui sont endormis en la conformité de Son corps
de gloire. Nos pensées sont-elles occupées de ces vérités ?
Ainsi donc, mes
frères bien-aimés : nous sommes liés, ayant le même Père, la même nature, nous
appartenons à une même famille. L’apôtre était attaché à ses chers Philippiens,
il désirait les encourager, les inciter à regarder au Seigneur pour Le
connaître mieux, devenir toujours plus semblable à Lui.
« … ardemment désirés » : belle expression
sous la plume de l’apôtre, il désirait ardemment les revoir pour leur témoigner
son amour. En cela, il est pour nous un modèle. Les frères sont-ils pour nous
ce qu’il exprime ici ? Nous réjouissons-nous vraiment de revoir un frère ?
Peut-être plus sur cette terre, puisque nous attendons le retour du Seigneur,
mais dans cette expression, l’apôtre savait qu’il les reverrait là-haut. C’est
ce que nous avons chanté hier : « Réponds
au désir de notre cœur, Seigneur Jésus viens ! »
Et il ajoute « ma joie et ma couronne » parce qu’ils
avaient été amenés au Seigneur par le service de l’apôtre dans cette position
d’enfants de Dieu, de frères bien-aimés. L’apôtre savait qu’il aurait la joie
de voir ces chers croyants comme fruit de son travail, lui qui répétait qu’il
était moins que le moindre des apôtres.
« … demeurez ainsi fermes dans le Seigneur
». Ici nous ne trouvons pas d’exhortations comme dans les Colossiens où
l’apôtre les met en garde contre la philosophie ou de vaines déceptions pour ne
pas se laisser entraîner. Nous ne courons peut-être pas le danger d’être
influencés par la philosophie, mais qu’en est-il d’autres choses ? « … dans le Seigneur », c’est rechercher
la communion avec Lui, cette expression nous renvoie toujours à l’attitude du
cœur, pour que nous ne soyons pas influencés par quoi que ce soit. Nous savons
bien que nos regards suivent toujours nos pensées et ainsi, si nous nous
tournons vers d’autres choses, le Seigneur devient moins précieux. Il peut même
disparaître de notre vue.
Nous avons vu que
l’apôtre avait écrit cette épitre pour remercier les Philippiens du don qu’ils
lui avaient fait parvenir par Epaphrodite. C’était une preuve de leur amour
envers lui et aussi envers le Seigneur. Nous pouvons monter notre amour envers
le Seigneur en faisant preuve d’affection envers les frères et sœurs. Il ne
s’agit pas de sympathie, car je peux aimer un frère parce qu’il m’est
sympathique, mais ai-je la même affection pour lui parce qu’il est un frère,
l’objet de l’amour du Seigneur. Voilà la vraie question !
L’apôtre avait
encore une autre chose sur le cœur : à Philippes, il y avait une mésentente
entre deux sœurs. Quand nous lisons cela, nous devons nous poser la question :
et chez nous dans l’assemblée locale, y a-t-il cet état d’esprit ? Y a-t-il un
sujet de discorde entre l’un ou l’autre frère ou sœur? L’apôtre aborde le
sujet, car cela peut faire de grands dégâts dans une assemblée. Considérons
comment l’apôtre procède : « je supplie
Evodie, je supplie Syntyche d’avoir une même pensée dans le Seigneur. » Il
est pour nous un exemple, il s’adresse à chacune en particulier, sans
partialité. Il ne met pas, l’une en avant et l’autre en retrait. Imaginons la
scène : un frère lit cette lettre de l’apôtre présentant beaucoup de sujets
élevés et tout d’un coup, il lit : « je supplie Evodie, je supplie Syntyche » ; comme le cœur de
ces sœurs a dû battre ! L’apôtre s’adresse à elles directement. Par ces lignes,
des pensées profondes produites par le Saint Esprit montent dans le cœur de ces
sœurs. L’apôtre le fait avec beaucoup de tact plein de sagesse et sans parti
pris. Il ne mentionne pas la cause de leur différend, mais il atteint les cœurs
par l’action du Saint Esprit et fait appel à des frères qui peuvent aider.
Il les supplie
d’avoir une même pensée dans le Seigneur. Déjà au chapitre deux, il disait « rendez ma joie accomplie en étant d’un même
amour, d’un même sentiment » ; peut-être ces sœurs avaient déjà réalisé
qu’elles n’étaient pas d’un même sentiment et voilà que l’apôtre s’adresse à
elles personnellement. Cela devait être réglé : non pas en disant qu’elles vont
cesser de se disputer. Cela ne suffit pas : quand il y a des différends, il ne
faut pas simplement passer l’éponge, pour qu’un nouveau commencement soit
possible, il faut confesser ce qui n’était pas juste devant le Seigneur et
devant le frère ou la sœur, sinon il est voué à l’échec. Si nous disons que la
séparation du mal est le chemin de l’unité, dans la pratique pour être d’un
même sentiment, il faut que nous nous séparions du mal, que nous condamnions le
mal, les querelles et le confessions au Seigneur et entre frères. Ce chemin
entre deux personnes n’est souvent pas facile, il y a une retenue pour le dire
à l’autre, même si les cœurs sont prêts. C’est pourquoi l’apôtre ajoute, preuve
de sa sagesse et sollicitude « … je te
prie, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans
l’évangile ». Il mentionne ce côté
positif alors que nous, nous avons tendance de le taire, mais nous nous
souvenons de tous les faux pas ou
erreurs du passé. Nous devons aussi penser aux bonnes choses concernant le
frère qui est l’objet de l’amour du Seigneur et ne pas oublier que nous aussi,
nous avons pu faire des erreurs. « … mon
fidèle compagnon », belle expression qui désigne celui qui porte avec nous,
qui a collaboré fidèlement. Voulons-nous aussi être des fidèles compagnons de
travail ? C’est souvent plus difficile de travailler avec quelqu’un ; on est
plus proche, on voit quel caractère le frère a et on doit le supporter, mais on
le fait pour servir le Seigneur ensemble. Voyons ce que cela implique : des
frères d’une assemblée locale sont au fond des collaborateurs qui ont le même
but : servir le Seigneur dans l’assemblée et cela est très beau si l’on est
fidèle.
« … avec Clément et mes autres compagnons
d’œuvre dont les noms sont dans le livre de vie ». Clément et les autres
n’avaient rien à voir avec la discorde des sœurs et n’avaient pas à s’en
occuper. Mais eux aussi avaient collaboré dans l’évangile et cette mention
était un encouragement pour les frères et sœurs de Philippes. Ces problèmes
peuvent nous empêcher de marcher dans l’attitude du Seigneur Jésus, les
discordes peuvent être très paralysantes pas seulement pour ceux qui ne sont
pas d’accord mais peuvent toucher toute une assemblée, mais nous avons vu que
nous trouvons la force en fixant le regard sur le Seigneur.
Le
paragraphe suivant, versets 4 à 7,
commence par l’exhortation de se réjouir toujours dans le Seigneur. Déjà il en
avait parlé au chapitre 3. « Encore
une fois je vous le dirai », vous avez des raisons de vous réjouir.
Dans l’ancien testament (Néhémie 8), il est dit au peuple qui pleurait parce
qu’il n’avait pas obéi à la loi « la joie
de l’Eternel est votre force ». C’est cette joie que nous avons dans une
communion vivante avec le Seigneur. Avoir un tel Seigneur, une telle espérance
fortifie la joie: notre regard se dirige vers Lui, nous découvrons les choses
qui le concernent dans les évangiles et les épitres. Comme nous sommes heureux
d’avoir toutes ces promesses, cette espérance alors que les nombreux hommes qui
nous entourent et s’en vont à la perdition recherchent le plaisir au cinéma,
internet ou autre amusement, mais ce n’est pas la joie, la vraie joie ne se
trouve pas dans le monde.
« … que votre douceur soit connue de tous les
hommes, le Seigneur est proche ». Se réjouir dans le Seigneur conduit à la
douceur envers les hommes. On a dit que la douceur ne s’offusque pas et
l’humilité ne scandalise pas. On n’est pas insatisfait, ni dur avec son
entourage, quand on vous fait tort, on avale le reproche et ne cherche pas à
faire prévaloir son droit. Le Seigneur est proche, Il mettra tout en lumière et
révélera les secrets des cœurs et les torts que vous supportez maintenant.
Un deuxième
handicap pour marcher comme le Seigneur, c’est le souci que nous nous
faisons : « … ne vous inquiétez de
rien » (v.6). Qu’une mère se soucie de sa famille ou un père pour ses
enfants, cela est juste, mais s’en rendre malade en ne les remettant pas au
Seigneur, estimant devoir les résoudre soi-même n’est pas bien. On ne se confie
pas dans le Seigneur et un manque de confiance en Lui est un obstacle à marcher
comme Lui. L’attitude juste c’est dépendre du seigneur qui nous aime, qui ne nous
laisse pas et ne nous abandonne pas. De nombreux passages nous le rappellent ;
1 Pierre 5,7 par exemple « rejetant tout
votre souci, car il a soin de vous ». Un frère expliquait ce passage
comme ceci : vous venez aux pieds du
Seigneur avec votre fardeau, mais vous êtes impatient parce qu’Il ne répond pas
immédiatement, alors vous le remettez dans votre sac et repartez avec votre
souci! Ce danger existe aussi pour nous : combien de fois nous exposons nos
soucis au Seigneur, puis nous les reprenons au lieu de les Lui laisser et
d’attendre ce qu’Il fera.
Un frère avait de
réels problèmes qu’il a exposé au Seigneur ; alors sa femme lui demande : « et
maintenant, que faisons-nous ? ». Je n’en sais rien, répondit-il, c’est
l’affaire du Seigneur maintenant. Pouvons-nous penser ainsi, agir par la foi et
la confiance en Lui ?
« … ne vous inquiétez de rien, mais en toutes
choses exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec
des actions de grâces et la paix de Dieu gardera vos cœurs et vos pensées dans
le christ Jésus » (v.7) : exposer ses requêtes avec des prières (expression
de la dépendance et de l’humilité ) et des supplications (terme plus fort )
avec des actions de grâces (car nous avons toujours des raisons de Le remercier
pour tout ce que nous avons). Un cœur reconnaissant est joyeux.
Les problèmes que
nous appréhendons peuvent aussi être exposés au Seigneur pour qu’Il s’en occupe
et s’Il ne change pas les circonstances, Il nous accorde la paix dans le cœur
et donne la force pour les supporter et attendre le moment où Il interviendra.
Il faut persévérer dans la prière, même quand il semble ne pas avoir de
réponse. Parfois, le Seigneur peut nous dire « non » et nous pouvons quand même
avoir la paix dans le cœur.
Je veux vous
raconter une histoire qui s’est passée en Grèce : un oncle incroyant avait
invité sa nièce pour une excursion qui devait avoir lieu le samedi à condition
qu’il fasse beau temps et lui avait suggéré sur un ton moqueur de prier pour
cela. Le samedi, il pleuvait à verse. L’oncle lui demande alors si elle n’a pas
prié, et la petite fille de répondre : « mais si, mais Il m’a répondu non ».
La paix de Dieu
garde nos cœurs et nos pensées pour que nous ne soyons pas insatisfaits,
mécontents et que nous commencions à chercher comment nous pourrions nous tirer
d’affaire nous-mêmes. La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, qui
dépasse tout ce que nous pouvons imaginer nous gardera de vouloir résoudre le
problème en remettant tous nos soucis au Seigneur. Les soucis nous empêchent de
marcher d’un cœur heureux.
« … toutes les choses qui sont vraies, toutes
les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les
choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses
qui sont de bonne renommée, que ces choses occupent vos pensées. » (v.8)
L’apôtre ajoute ici une petite exhortation : combien de choses accaparent nos
pensées, soyez occupés de bonnes choses, qu’elles soient le centre de vos
intérêts. Car nous nous occupons souvent de bien des choses qui sont le
contraire de ce qui est dit ici : des choses vraies, pures, vénérables. Quelles
idées nous passent par la tête? Nous pouvons facilement nous mettre dans des
situations qui favorisent des pensées vaines, peut-être inconsciemment, certaines
lectures, internet et ces choses ont souillé notre cœur et nous font perdre la
communion avec le Seigneur. Nous quittons alors le chemin où le Seigneur désire
nous voir. Que ces bonnes choses soient devant nous et ainsi, nous nous
détournerons des autres. Mais il s’agit d’éprouver notre cœur devant le
Seigneur.
« … ce qui est vrai » : ne pas dire de
mensonge ni en entendre ; mais il y a plus. Nous connaissons ce verset « ce qui est vrai en Lui », le Seigneur
est la vérité.
« … les choses vénérables » : La
parole nous exhorte à marcher d’une manière digne de notre appel; n’oublions
pas notre appel, il y a beaucoup de choses qui ne conviennent pas à cet appel.
Aux Philippiens, l’apôtre écrit de se conduire d’une manière digne de
l’évangile ; il est aussi dit : digne de Dieu qui vous a appelés, digne du
Seigneur, pour Lui plaire à tous égards. Si je désire plaire au Seigneur, je ne
me pose pas la question « puis-je faire ceci ou cela ?, les autres le font
bien, il n’y a rien à cela ». Cette façon de raisonner est complètement fausse,
il faut se demander comment plaire au Seigneur, être positif pour orienter ma
vie à Sa gloire et pour Lui plaire.
Ephésiens 4 nous dit : « comprenez quelle
est la volonté du Seigneur ».
« … ce qui est juste » : c’est ce qui est
lié à la justice pratique dans notre vie de tous les jours, mais aussi à ce qui
est juste de faire : apprécier quelque chose, une position, une tâche à sa
juste valeur ; par exemple par rapport à ma famille, c’est-à-dire respecter les
droits de tous ceux de ma famille à commencer par ma femme, elle a le droit que
j’aie du temps pour elle, que j’aie échange et communion spirituelle avec elle.
Est-ce que j’oublie cela ? Et mes enfants ont le droit que je m’occupe de leurs
intérêts, car c’est pour cela que le Seigneur me les a confiés.
« … ce qui est pur » : cela s’oppose à la
saleté et il y a tant de souillure dans ce monde, à entendre, à voir, à lire.
Occupons-nous de ce qui est pur, je ne veux pas dire qu’il faille lire
exclusivement la Bible, il existe bien des lectures pures qui édifient,
encouragent et se réfèrent à Christ. Mais aujourd’hui, il y a pas mal de livres
qualifiés de chrétiens dont il est préférable de se garder, où l’on parle
légèrement d’immoralité, d’adultère comme n’étant pas si grave. Occupons-nous
de choses pures pour ne pas être souillés et celui qui s’est souillé doit le
confesser au Seigneur, car si on ne le fait pas ; on s’habitue à la souillure.
« … les choses aimables » : tout ce qui
est en rapport avec la personne du Seigneur ;
Le psaume 27 verset 4 nous parle de David : « j’ai demandé une chose à l’Eternel, je la rechercherai : c’est que
j’habite dans la maison de l’Eternel tous les jours de ma vie, pour voir la
beauté de l’Eternel et pour m’enquérir diligemment de lui dans son temple.
»
« … de bonne renommée » : ce qui produit
la vraie harmonie et n’est pas dissonant comme ce que nous avions considéré
dans l’orchestre où chaque musicien suit la partition et les indications du
chef ; en tenant compte du Seigneur dans notre vie commune, on produit un
ensemble qui Lui plait.
« … s’il y a quelque vertu et quelque louange
». La vertu est l’énergie par laquelle on fait quelque chose résolument,
l’énergie spirituelle qui nous rend capable de comprendre la volonté du
Seigneur et de l’accomplir. Pour être réellement obéissant, nous avons besoin
d’énergie intérieure. Certains aimeraient bien mais sont si indolents qu’ils ne
font pas ce qu’ils reconnaissent être juste. Quand vertu et louange sont
combinées, cela se voit, on remarque que ce croyant vit près du Seigneur et
peut être un modèle. C’est clair que les jeunes ont besoin d’exemples et plus
d’un père s’est posé la question si un tel pouvait être un ami pour son fils,
c’est une réelle bénédiction quand on constate cela. Nous, les frères plus
âgés, sommes-nous positifs, pouvons-nous dire à un jeune frère que l’on a
apprécié telle pensée émise à la réunion ? Il ne s’agit pas de flatter mais
d’encourager et cela encourage à la communion avec le Seigneur et la disponibilité
pour le service.
« … ce que vous avez appris et reçu et entendu et
vu en moi, faites ces choses et le Dieu de paix sera avec vous » (v.9) : Je pense que nous en avons
appris quelques points au cours de ces réunions, d’ailleurs, nous ne cessons
pas d’apprendre toute notre vie. Apprendre avec un tel maître que l’apôtre, qui
fait appel aux oreilles et aux yeux, les deux sens par lesquels nous percevons
les choses ; apprendre et recevoir, c’est se l’approprier, c’est devenu ma foi
personnelle. Ce que vous avez entendu et vu de moi, car on peut avoir d’autres
exemples, mais l’apôtre pouvait dire en toute humilité « soyez mes imitateurs ». Les Philippiens avaient vu combien l’apôtre
était fidèle au Seigneur, il avait été battu, jeté en prison, lié de chaines,
mais pouvait chanter les louanges de
Dieu ; ils connaissaient l’histoire du geôlier qui voulait se tuer pensant que
les prisonniers s’étaient échappés et s’est écrié « que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ». Ils avaient observé
tout le service de l’apôtre.
« … le Dieu de paix sera avec vous » :
la paix de Dieu apporte la tranquillité à mon cœur, mais cette expression « le Dieu de paix » va plus loin, c’est la
présence même de Dieu, comme ce que l’apôtre dit: « le
Seigneur s’est tenu près de moi ». Frères et sœurs, nous pouvons
expérimenter cela aussi particulièrement dans le danger, si nous suivons le
Seigneur réellement, comme l’apôtre en est un exemple.
En terminant,
j’aimerais poser une question : voulons-nous prendre comme modèle le verset 21
du chapitre 2 : « … tous cherchent
leurs propres intérêts et non pas ceux de Jésus Christ », ou le verset 21
du chapitre premier : « … pour moi,
vivre c’est Christ ». Quelle est l’orientation de notre vie ? Montrons-le
dans notre vie pratique.